des difficultés pour quoi faire ?

Posté par le dans Blog objectif Bonheur
  • Taille du texte: Agrandir Réduire
  • 2 commentaires
  • Imprimer
  • Signaler cet article

 Comment bénéficier de mes épreuves ?

Si j'ai des difficultés avec une personne, avec qui aborder ce sujet et comment m'en sortir ?

1. Avec la personne concernée ?

2. Avec plein d'autres, histoire de vider mon sac ?

3. Avec un conseiller, qui déteindrait ma solution ?

4. Avec un expert en résolution de problèmes ?

5. Avec moi-même, avec une méthode qui me permette de prendre du recul, de désamorcer le bombe pour envisager des solutions bénéfiques ?

Chacune de ces options a ses avantages et ses inconvénients. A moi de déterminer laquelle m'offrira le meilleur bénéfice à long terme. A ne pas confondre avec le bénéfice à court terme.

Explorons ces cinq pistes :

 1. en parler avec la personne concernée.

À chaud, c'est souvent inenvisageable sereinement. Si je suis sous l'emprise de mon émotion, la colère par exemple, mon appréciation et mes propos seront déformés par cette émotion et il y a fort à parier que je contribuerai à envenimer la situation... Si j'étais maître zen, je pourrais sans doute rester sereine face à la situation et m'en occuper de suite puisque je ne serais pas embarquée par mes émotions, je les observerais sans leur donner le pouvoir. A suivre en option 5.

2. en parler à plein d'autres personnes.

Côté court terme, l'option en parler à d'autres pour me soulager est souvent la première retenue, spontanément. Vider mon sac me permet-il de m'alléger ? En général c'est le contraire qui se passe. Cela me permet-il de résoudre la difficulté ? Il est rare que mon interlocuteur me propose une solution clé en main. Quand bien même il me proposerait une solution, il y a fort à parier que je la réfuterais (avec des remarques du genre : « je le connais, il ne veut rien entendre », « j'ai tout essayé »...).
Quels en sont alors les bénéfices à long terme ? Le plus souvent, j'en sors déficitaire car, loin de m'être allégée, les autres m'ont incitée à surenchérir, et m'ont confiés en prime leurs propres rancœurs et difficultés... Je repars avec plus de problèmes ! Bref la situation a plutôt empiré... Et toujours pas de solution.

3. me référer à un conseiller.

Si j'estime que les autres sont plus à même de piloter ma vie que moi, je peux leur déléguer mes choix. C'est alors mon choix. Je peux aussi chercher des solutions pratiques auprès d'experts en communication. Il me restera à décider si elles me correspondent et si je les mets en œuvre. Le risque de cette option c'est de ne pas me faire confiance, de croire que les autres sont mieux que moi et d'amenuiser ma confiance en moi. Cette option n'est envisageable qu'à moyen ou long terme (au moins le temps de trouver ce référent).

4. en parler à un expert en résolution de problèmes, ou un coach...

Si un de mes interlocuteurs est un coach et qu'il se positionne en mode « coach », là j'ai ne chance de faire évoluer rapidement mon appréciation de la situation et d'envisager de nouvelles pistes.

Attention, un coach professionnel, quand il n'est pas en service, n'est pas toujours en écoute « coach », il peut facilement se laisser aller à l'option n°2 : écouter ma plainte et accompagner le problème, voire contribuer à l'envenimer. Il est aussi un être humain... Pour déjouer ce risque, je loue les services d'un coach : un contrat est alors défini clairement, c'est un engagement respectif. Il m'aidera à transformer les obstacles en opportunités.

Donc si je m'adresse à un coach bienveillant et disponible, il écoutera mon énoncé de la situation et me questionnera. Pas des questions pour satisfaire sa curiosité, des questions pour que moi j'en découvre davantage, pour que moi je puisse changer mon regard sur ce que je voyais comme n'étant qu'un problème... pour que je puisse découvrir des graines de solutions. Une fois ces graines repérées, je pourrai déterminer laquelle ou lesquelles utiliser et passer à l'action. J'expérimente des possibilités, souvent simples et faciles à mettre en œuvre, que je n'avais pas entrevues auparavant.

 Et si je ne rencontre pas de coach... il me reste l'option n°5 :

5. prendre du recul avec un « face à face avec moi-même ».

Même sans aide extérieure, je peux changer de regard sur la situation.
Voici un
résumé de la démarche que je peux mettre en œuvre.

Préalable
D'abord je peux vider mon sac (comme envisagé en option 2). Mais pour vraiment en être soulagé, il est nécessaire de le faire par écrit ! Je raconte ce que j'ai vécu et ce que je ressens. Je me le raconte, cela reste confidentiel. Cela correspond d'ailleurs à la première partie de l'entretien avec un coach (option 4). Le premier réflexe dans ce récit est d'accuser l'autre de ce que j'ai ressenti (sans doute un fruit de notre éducation, de notre culture : chercher un coupable !). Si je situe le problème de telle sorte que je sois victime, je ma déresponsabilise. Je me départie de ma responsabilité ce qui littéralement veut dire que je ne peux plus répondre de la situation !
(
en anglais respons–able veut dire capable de répondre)

Si je suis victime, comment puis-je décider de m'en sortir ? Tant que je reste dans un schéma victime/coupable, je confie mon pouvoir à mon « bourreau » et je peux souffrir mais pas en sortir.

Donc le point de départ est de me considérer comme responsable de moi, de ma vie, tout en faisant la distinction essentielle : responsable mais pas coupable !

Je suis responsable, c'est me reconnaître capable de faire face, de répondre, de décider. C'est être aux commandes de ma vie.

Une fois cette condition préalable remplie, la première étape est d'accueillir mes émotions. Cela suppose de voir que « Je suis en colère » et pas que « tu me mets en colère ! ».
NB : dans toute la démarche d'auto-responsabilisation l'utilisation du « je » est un bon indicateur que je prends ma place et ma responsabilité.

16
Donc je reconnais mes émotions comme étant les miennes et pas celles que l'autre (celui que je vois comme étant la cause de mes problèmes) auraient télécommandées (d'ailleurs souvent l'autre se demande sur quel bouton il a appuyé pour générer un phénomène d'une telle ampleur ce jour-là !).

Ensuite, une fois que j'ai accueilli mes émotions, et éventuellement le message qu'elles me délivrent, j'accepte que mon seul pouvoir est d'agir sur moi, de prendre soin de moi. Je n'ai pas le pouvoir de changer l'autre et je n'ai (à ma connaissance) pas le pouvoir de remonter le temps pour annuler la situation ou la vivre différemment !

Puis je peux reconnaître que la solution est dans le problème... Oui, si'l y a un problème c'est que tout est là pour le dépasser, une solution existe

là je peux utiliser la puissance magique du miroir pour accéder à la solution.

La situation que l'autre m'offre à vivre, si elle est si forte en émotion c'est qu'elle me touche personnellement, qu'elle me renvoie un point sur lequel je suis prête à avancer.30

Le miroir m'offre la réponse à la question : qu'ai-je à changer chez moi ?

Il me renvoie clairement à ma responsabilité, c'est à dire à mon pouvoir, à ma capacité à m'occuper de ma difficulté pour avancer vers une nouvelle solution, plus satisfaisante.

Attention : je peux aussi utiliser le miroir pour amplifier le problème. C'est à dire regarder ce qui me dérange chez l'autre et dire que puisque lui se comporte ainsi, je n'ai qu'à faire comme lui. Par exemple : s'il m'insulte, je n'ai qu'à l'insulter ! Est-ce une option résolution de problème ? C'est plutôt une option escalade... C'est aussi un excellent moyen pour tacitement approuver l'attitude que je critique.

Alors quand j'ai un problème, à qui m'adresser ?
- à des personnes disponibles pour pour écouter mon problème, m'écouter me plaindre ?
- à des personnes disposées à m'aider à trouver une solution ?
Et ceci est valable aussi vis-à-vis de moi-même : vais-je m'investir pour le résoudre ou me contenter de le déplorer ?

Mon premier réflexe est d'aller vers celles qui vont valider mes difficultés : à quel prix ?
Chercher à résoudre les problèmes en accueillant les émotions qu'ils génèrent, en acceptant ma responsabilité est de loin l'option la plus salutaire à long terme.
J'ai le choix... 

Alors si votre crainte est de ne plus avoir de problèmes parce qu'ils seraient tous résolus, je vous rassure de suite : même si je n'amplifie plus les difficultés qui existent, de nouvelles se présenteront à coup sûr, encore et encore... c'est la Vie !

Les aborder comme des obstacles à franchir, des opportunités de grandir est bien plus facile à vivre que de n'y voir que des blocages qui m'entravent.

La question que j'ai à me poser à chaque instant est :
Quel est mon choix ?
Ainsi je reconnais ma liberté et ma respons-abilité.

De tout coeur avec vous : pour vivre pleinement, en conscience

 BoB  2 set2 my coach 3

Pour recevoir les nouveaux articles en avant-première : abonnez-vous aux twitts @plus_de_bonheur

Notez cet article:

Ce site est animé par Corinne TANGUY, psychologue du travail et coach depuis plus de dix ans. Riche de ses compétences, son expérience, et des multiples exemples de ses clients, elle propose désormais des outils à tous ceux qui désirent prendre leur vie en main, aussi bien à titre personnel que professionnel.   Elle a créé My-coach'kit et BoB pour que la puissance du coaching soit accessible à qui le veut. Chacun peut avoir son coach sous la main !

Commentaires

  • myriam launay
    myriam launay mardi, 07 mai 2013

    Bonsoir CORINE, le thème me parle bcq et je rencontre ces difficultés très souvent au travail. En faite, pour ne pas rentrer en conflit j'ai tendance à tourner la tête et à laisser passer l'orage même si cela me fait mal. Je ne vois pas le miroir que cela me renvoie et encore moins la question à me poser... la situation est trop incrustée en moi pour "revenir" . J'ai l'impression que c'est moi le vilain petit canard et je ne vois pas l'issue. Merci à B.O.B. Myriam

  • Corinne TANGUY pour BoB
    Corinne TANGUY pour BoB lundi, 20 mai 2013

    Bonjour Myriam.
    Merci beaucoup pour votre témoignage.
    Je réalise que j'ai omis de répondre à votre message. Désolée pour ce délai.
    Si j'ai bien compris, pour éviter l'orage, vous le laissez passer... mais en fait vous le laissez éclater en vous et vous en pâtissez ("cela me fait mal").
    Mon invitation est en tout premier lieu de vous prendre en considération. Non pas de zapper le problème mais de le regarder en face, d'accueillir vos émotions. Non pas pour les balancer aux autres mais pour prendre soin de vous. Une astuce est d'écrire pour se rencontrer et s'apaiser. Et une voie encore plus puissante et complémentaire est de méditer.
    En fait, avant de gérer mes difficultés relationnelles avec les autres, il est essentiel que je développe une belle relation avec moi-même. Et donc que j'aille à la rencontre de qui je suis dans toute ma splendeur (je découvre alors que le vilain petit canard n'est qu'une déformation due à mes pensées !). Merci de me rappeler le conte du vilain petit canard, il a bercé mon enfance et avec vos propos il prend toute son ampleur. A écouter sur http://www.youtube.com/watch?v=3fPMl8xLWMs
    Je vous invite l'écouter ou le lire et attends votre témoignage.
    A très bientôt

  • Veuillez vous connecter d'abord avant d'ajouter un commentaire