Des émotions pour quoi faire ?    logo       

Inattendu : cet article a été suscité par l'invitation de Pierre Cocheteux www.pierrecocheteux.com/blog . Il arrive donc avant de préparer notre plan d'action...

Est-ce pertinent ? Je le crois car, le saviez-vous, sans émotions : point d'action ou au moins point de décision !

L'invitation « des émotions pour quoi faire ? » interpelle notre compréhension du rôle de nos émotions. Pour autant, savoir à quoi servent les émotions, ne me suffira pas à me sentir mieux avec elles.
Ainsi je vous propose un article en 3 parties :

- des émotions : pour quoi faire ?
- mes émotions : qu'en faire ?
- mes émotions : comment faire ?

Alors, à quoi bon nos émotions ?  

1. A quoi servent les émotions ?

Nos émotions, même si elles nous dérangent parfois (souvent ?) sont nécessaires à notre équilibre. Elles constituent des indicateurs essentiels. Ainsi, le neurologue Antonio Damasio a démontré il y a quelques années que lorsque nous sommes coupés de nos émotions nous devenons incapables de prendre la moindre décision !
Sans émotion, pas possible de savoir quelles chaussures porter, quelle voiture acheter... C'est aussi simple et décisif que cela ! Damasio a prouvé que, contrairement à tout ce que nous pouvons nous raconter pour rationaliser nos choix, pour les habiller de beaux raisonnements, ce sont nos émotions qui seules peuvent déclencher la décision. Cela peut nous sembler évident ou au moins acceptable en matière sentimentale (le choix de notre conjoint), mais pour choisir un placement financier, c'est pas sérieux ! Eh bien, c'est simplement nécessaire...

Oui, sans nos émotions, nous sommes démunis, nous perdons l'accès à nos compétences car nous ne pouvons plus décider de les utiliser !

Au fait, existe-t-il des émotions positives et des émotions négatives ?
Positives pour créditer notre compte en banque et négatives pour le débiter ? Ce compte existe-t-il ? Y avez-vous accès ? A quoi servirait-il ?
En fait les émotions n'étant qu'instantanées, ce compte ne peut exister !
Par contre nous confondons souvent les émotions et notre analyse de nos émotions... et beaucoup d'entre nous ont créé le compte analyse avec les souvenirs de nos émotions. Mais ça n'est que mental, pas émotionnel. Ces souvenirs nous servent à réactiver des émotions passées. Ainsi, nous pouvons  les faire resurgir à volonté, ou les laisser de côté. A quoi bon réactiver les émotions qui nous dérangent ?
Ainsi, côté émotions, en instantané, nous pouvons les décrire comme agréables et désagréables, en fonction de notre vécu. Agréable ou désagréable est aussi une interprétation des émotions, un décodage sur le moment.  Alors qu'en faire ? Si j'accepte que toutes mes émotions me sont utiles pour piloter ma vie...

2. Que faire de mes émotions ?

Nous pouvons considérer nos émotions comme notre GPS : un système qui nous donne des indications précises sur ce que nous vivons dans l'instant présent. Car voici un autre intérêt de nos émotions : elles sont instantanées.

Étymologiquement les émotions sont un puissant moteur : é-motion = ce qui me permet de bouger.

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Comme les émotions sont fugaces, elles ne durent pas longtemps mais nous avons la capacité de les ré-activer sans fin. Ainsi quand je me sens triste, souvent en découvrant cette émotion, je pense que je suis triste et je me dit que je suis triste et j'alimente cette tristesse par des pensées qui suscitent de la tristesse... et revoici une grosse vague de tristesse. Et encore je ne parle pas de émotions que nous détournons : je peux avoir l'impression d'être triste alors qu'en fait je suis profondément en colère mais que (pour moult raison) cela n'est pas acceptable pour moi ou mon entourage alors je vais interpréter ma colère comme étant de la tristesse.
Bon j'arrête là car sinon l'article va se transformer en chapitre ! Place à la suite dans les commentaires si vous avez des questions.

3. Comment « gérer » mes émotions ?

Contrairement à ce que suppose cette expression, il n'est pas possible de « gérer » nos émotions !
Les émotions sont un mécanisme animal, qui existe en amont de nos pensées, de notre raisonnement et de nos intentions. Peut-être pourrait-on dire « comment puis-je détourner mes émotions ? », mais pas « comment puis-je choisir ou piloter mes émotions ? ». Par essence, je ne peux pas choisir mes émotions puisqu'elles sont nécessairement antérieur au choix !
Alors, piège ou opportunité ? Là, j'ai le choix...
Si je vois mes émotions comme un piège, me voici prisonnier(e). « Aller directement en prison, sans passer par la case départ, et sans toucher 20k€ » (cf. le Monopoly !)
Si je considère que mes émotions sont des opportunités. Merci pour ce GPS gratuit et disponible à tout moment ! Ce qu'il me reste à faire est de lire les indications que me fournit ce GPS et d'en tenir compte pour me permettre de m'orienter.

Alors que puis-je faire ???

Pour résumer :
1. Les émotions me sont indispensables pour piloter ma vie...
2. Que mes émotions m'apparaissent comme inconfortables ou agréables, elles seront là, expression directe de ce que je vis, en-deça de toute interprétation ou mentalisation.
3. Alors, comment puis-je en tirer bénéfice ?
La réponse est simple car elle tient en un mot : acceptation... et en sans doute une vie pour sa mise en œuvre !

Accepter mes émotions c'est les accueillir comme elles se présentent, sans leur résister ou chercher à les combattre/ Les ressentir en toute confiance et bénéficier ainsi du message de positionnement qu'elles me délivrent.
Oui tout un programme, le programme d'une vie !

Rappel : cet article participe à l’évènement interblogueurs : « Des émotions pour quoi faire ? » , organisé par Pierre du blog Pierre Cocheteux.com.

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