Que faire de mon poids ?   et encore

Première (longue) lettre à mon amie de toujours...  partie 2/2

Me revoici avec la suite de cette lettre à ma meilleure amie....
Qu'en est-il de la première partie ? En résumé : 
Quelle est la part de la culpabilité ? 
Comment cesser ce combat contre moi  et me considérer avec bienveillance et amour ?
Et en sous-jacent : re-découvrir ma meilleure amie... Qui est cette amie de toujours ?

 Que puis-je vous en dire ?   voici la suite

La nourriture, besoin naturel est fortement empreint d'une dimension culturelle et relationnelle. Alors que ma nature animale m'invite à me nourrir pour répondre à mes besoins physiologiques, mes apprentissages m'ont inculqué une autre façon de voir, plus sociale et émotionnelle.

Tes émotions, qui elles aussi sont proprement animales ou instinctives, n'ont-elles pas dès la petite enfance, été détournées vers la nourriture ? As-tu connu le « mange pour faire plaisir à maman », ou « un bonbon si tu arrêtes de pleurer », ou pour ne plus avoir mal, ou encore « pour être sage »... ? Quels rapports avec m'alimenter pour être en Vie et en santé ?
De manger pour faire plaisir à ceux que j'aime à manger pour étouffer mes émotions, il n'y a qu'un pas ! Dans tous les cas, c'est un détournement notoire de la fonction nourricière de l'alimentation.

Jusqu'à il y a quelques décennies, cela était sans doute sans grand impact car la nourriture était moins abondante, et peut-être moins nocive. Actuellement (dans les pays industrialisés), je peux, à faible coût financier, me goinfrer à toute heure. Par exemple, une cannette de soda m'est accessible en moins de 5mn où que je sois. Pour ne pas dire qu'elle me nargue où que je sois... elle se rappelle à moi au cas où je l'aurais oubliée. Oui nous avons besoin de boire pour vivre... mais une cannette de coca, c'est boire et manger pour ne pas dire prendre un shoot de sucre (7 morceaux de sucre pour 33cl). En ai-je conscience ? Si oui, alors en substitut de réponse, les industriels ont inventé le « light » (en français ou « diet » en anglais) pour me donner bonne conscience. Le sucre y est remplacé par des substances chimiques (dont nous connaîtrons les effets sur notre santé d'ici quelques années). Ainsi ces boissons entretiennent notre dépendance au goût sucré !

Donc jusqu'à il y a quelques décennies, nous étions moins envahis par des sources de tentations. La nourriture était plus centralisée, le grignotage était plus rare et les aliments moins concentrés.

Entre 1850 et 1970 notre consommation de sucre a été multipliée par 7 : de 5 à 35kg/an/habitant. Et avant la consommation de saccharose était quasi-nulle puisque cette substance n'existe pas à ces concentrations sans transformation préalable. As-tu imaginé combien de betterave était nécessaire pour fabriquer un verre de soda ? Je n'ai pas le chiffre, mais largement de quoi me rassasier pour de longues heures. Alors qu'au contraire, le sucre raffiné, est digéré très vite pour être utilisé par mes muscles si je suis en effort ou pour être stocké sous forme de graisse si je n'en ai pas besoin de suite. De plus, telle une drogue à accoutumance, le sucre appelle le sucre. Habitude ou addiction ?
En résumé, nous avons à notre portée quantité de calories, bien plus que ce dont nous avons besoin pour vivre. Et les psychologues ont prouvé que plus nous sommes tentés, plus nous avons tendance à consommer. Notre milieu nous influence. Alors si en plus on m'explique que manger des sucreries est ce qui me permettra de me sentir mieux, de moins souffrir... et que ce sont mes parents qui m'ont inculqué cela : feu vert à la consommation de masse, au diable l'intérêt de mon corps. Et quand, je souffrirais de diabète de type 2 (celui provoqué par ma surconsommation), il existe désormais des remèdes chimiques pour me prendre en charge. Tout est bien organisé.  Dans l'intérêt de qui ?

Trop facile de plonger dans le modèle ambiant, amplement dominant.

Les festins de communion ou de mariage d'il y a 50 ans sont moins au goût du jour, mais la différence c'est que pour nous cela n'a plus lieu 2 ou 3 fois par an mais c'est l'abondance calorique au quotidien. Qui nous en informe ? Qui nous a enseigné cela ?

La sur-bouffe est à portée de presque toutes les bourses. Et il semble que la malnutrition en découle car malgré tous ces aliments, nous n'ingérons pas notre minimum vital de vitamines (d'où les campagnes gouvernementales pour la consommation de fruits et légumes).
NB : pour réfléchir sur notre alimentation j'ai trouvé cette émission radio très intéressante :  La-verite-sur-ce-qu-on-mange

Comme dit le proverbe : « on creuse sa tombe avec ses dents » !

Oui, nous avons tous à disposition une arme redoutable pour nous détruire à petit feu (à plus ou moins long terme). Les épidémies, non pire : les pandémies de cholestérol, de diabète, ou d'obésité en témoignent. Le chemin est long à parcourir, peu de risque de mourir sur le coup, mais il est devenu si accessible que c'en est devenu une autoroute. Si de parcourir ce chemin est ton choix, je ne peux que le respecter. Si c'est malgré toi, je suis là pour t'aider à en prendre conscience, à ouvrir les yeux sur un phénomène dangereux et si insidieux que peu de gens s'en rendent compte.

Assez de blabla sur ce constat dramatique.
Que puis-je faire de moi dans ce monde qui m'entoure ?

La question est de recontacter ma vraie nature, de savoir qui je suis.

Cela me renvoie à un commentaire posté sur le blog qui évoque le vilain petit canard... Encore un qui se dénigrait par défaut de conscience de qui il était... Si tu ne te souviens plus de ce conte d'Andersen, tu peux l'écouter via le lien suivant http://www.youtube.com/watch?v=3fPMl8xLWMs

Alors qui suis-je ? Rien de nouveau, c'est une invitation antique, le fameux : « Conais-toi toi même » ou encore « Deviens qui tu es ».
Quel était ton rêve de vie quand tu étais enfant ? Avant tes 7 ans. Était-ce de devenir gros(se) ? Qu'est-ce qui te faisait alors vibrer ? De quoi avais-tu envie ?
L'image n'est sans doute pas nette mais les indices figurent dans tes activités d'alors, tes jeux (autrement dit tes « je »)...

Si tu réponds « manger » c'est peut-être que dès ta prime enfance ton entourage a acheté ta conformité, ton calme, au détriment de ta personnalité en te donnant des gâteaux, bonbons, pâtes, frites... La différence fait peur, on cherche à l'étouffer. Ainsi, peut-être as-tu oublié qui tu es vraiment (revoir l'histoire du vilain petit canard !), mais tu existes c'est sûr, malgré les sur-épaisseurs, ta vérité est là au fond de toi et elle attend que tu lui prêtes enfin de l'attention. Il est toujours temps de commencer.
A toi de lui offrir l'amour nécessaire pour grandir en confiance, pour que ton moi refasse surface. Belle renaissance !

Donc si j'ai enfouis ma vraie personnalité et mes émotions dans la nourriture (ou autre anesthésiant), c'est sans doute parce que je n'avais pas trouvé d'autre option, c'est parce que j'ai suivi le modèle que mes éducateurs m'ont proposé. Pas de quoi m'en vouloir. Pas de quoi culpabiliser. Surement pas !!! Si j'ai utilisé ce modèle avec mes propres enfants, pas de quoi m'en vouloir non plus, ce serait vain et contreproductif. Si j'ai utilisé ce schéma avec mes enfants c'est parce que c'était mon modèle. J'ai fait ce que je savais faire, c'est OK (acceptation). Aujourd'hui je peux décider de changer ma vision, et mes actions.

STOP à la culpabilité et la culpabilisation.
Bonjour la responsabilité et l'Amour.
Je redécouvre mon pouvoir sur ma Vie.

L'Amour est immatériel. C'est de la douceur, de la tendresse, de la bienveillance. Intuitivement, même si j'en ai peu reçu, j'en ai envie. Je sais que c'est bon pour moi. Alors pourquoi me le refuser en me culpabilisant, en me jugeant comme quelqu'un qui n'est pas assez bien pour que je l'aime ?

Tout le monde mérite de l'amour, même moi et c'est avant tout à moi de m'en offrir.
M'aimer c'est cesser de me juger.
M'aimer c'est m'accepter comme je suis aujourd'hui.
M'aimer c'est écouter ma vraie nature et oser l'exprimer, la vivre.

Alors avec de telles conditions, quel est le sens de maigrir ?
Si le jugement disparaît, le « trop grosse » (ou trop maigre) disparaît avec !
J'ouvre la place à la Vie et à mon poids de vie, mon poids de forme.
Je n'utilise plus la nourriture pour m'offrir de la tendresse ou compenser mes souffrances.

Me nourrir simplement pour m'alimenter en réponse à mes besoins : reconquérir mes sensations de faim et de satiété.

Sur-poids ou sous-poids, je mets ma vie en danger. Je me détruits.
Deux extrêmes d'un continuum dans lequel un équilibre existe : mon poids de forme.
Attention à ne pas l'appeler mon poids idéal, c'est trop souvent une version fantasmatique, un jugement ou une comparaison de plus.

Mon poids de forme est celui qui me permets de vivre en santé.
J’atteins ce poids quand je m'autorise (enfin) à vivre ma vie, mes en-vies.

Oui, la voie d'accès à mon poids passe par accéder à qui je suis, sans faux-semblant, sans chercher à plaire, à me conformer.
Mon défi est alors de laisser émerger ce qui me fait vibrer, de dépasser les barrières que j'ai mises ou que j'ai empruntées aux autres. Sans doute ai-je voulu obéir aux règles et conseils de mes parents, de l'école, des média, de la société... Font-ils sens pour moi ? Me permettent-ils de me sentir bien, de m'épanouir, d'offrir aux autres le meilleur de moi ? M'aident-ils à bien vivre ou juste à faire semblant ?

Si le mode d'emploi que j'utilise pour ma vie ne me convient pas, il est temps d'en changer.

Combien d'entre nous cherchent à se conformer à des règles et des attentes qui ne leur correspondent pas, histoire de démontrer aux autres qu'ils sont quelqu'un de bien ?
Que de vies gaspillées à ce jeu ? Que de "je" sacrifiés !
Qu'est-ce qui me permets de savoir que je me fourvoie ?
La
perte de sens. Quand je ne sais plus pourquoi je fais ce que je fais, que cela ne semble plus rimer à rien pour moi. Tout devient effort. Oui cela peut-être du à un trop fort investissement et pas assez de repos. C'est alors aussi un signe que je ne suis pas en phase avec mon corps.

Si je me découvre en décalage avec moi. C'est en quelque sorte un drame que j'ai créé... souvent par envie de bien faire... et que je peux donc démonter par choix.

Peut-être que pour faire plaisir, pour être conforme, accepté(e), je me suis inscrite dans un schéma social classique : avoir un travail sérieux, sécurisant ou qui me valorise socialement, me marier (avec une personne de l'autre sexe!), avoir des enfants, acheter mon logement...
Alors que mon envie était de faire le tour du monde, d'aller à la rencontre des autres (ce dont aujourd'hui j'ai peur), de jouer avec les enfants, de créer des vêtements...

Me suis-je éloignée de la question du poids et de sa régulation ?
Et si au contraire j'avais simplement accédé à sa racine ? Si je veux désherber, le plus efficace est d'enlever la racine...
La racine des problèmes de poids est sans doute de vouloir être quelqu'un d'autre que soi-même, de vouloir plaire aux autres.
Souvent cela ne m'a même pas été demandé, ce sont des demandes implicites ou pire des idées que je me suis faites des attentes des autres. Bref ce sont des diktats que j'ai intégrés, avalés, digérés, qui visaient à me rassurer et qui aujourd'hui m'étouffent. Est-il temps de m'en débarrasser ? Si oui, c'est que je suis prêt(e) à me redécouvrir et à créer ma vie, à ouvrir cette nouvelle voie des possibles.

Oui cela va provoquer des changements et notre réflexe, et celui des autres, est de résister au changement. Donc oui, je peux anticiper d'avoir à faire à des résistances internes ou externes. Et en prime je vais avoir l'impression d'un déséquilibre car je traverserai alors un changement d'équilibre.
Ainsi, si une personne a la tête qui penche à droite depuis 20 ans, c'est sa position « normale ». Si un ostéopathe lui fait remarquer son déséquilibre et l'aide à se redresser, il y a fort à parier que sa nouvelle posture lui semblera dans un premier temps très inconfortable. Remise d'aplomb, elle aura l'impression désagréable au début de pencher à gauche. Ce n'est qu'à moyen terme qu'elle bénéficiera de ce ré-équilibrage.

Ainsi, nous avons tellement l'habitude d'aller mal que si nous accédions à notre bien-être d'un coup de baguette magique (sans transition), nous serions persuadés d'aller plus mal ! Qu'il existe un nouveau problème...

Merci à notre corps, surtout en ce qui concerne le poids, de nous permettre d'avancer progressivement, pas à pas, presque subtilement, vers notre nouvel équilibre (comme cela s'est fait pour la prise de poids !).
Alors, le secret de "la méthode sans régime" c'est assurément de ne pas faire de régime... et si tu veux y recourir : surtout de te reconquérir, puis de réapprivoiser ta relation à la nourriture.
En fait je n'ai même pas eu recours à ce livre pour recontacter cette évidence (si bien dissimulée). 

Le premier fardeau à laisser tomber, pour ne pas dire le seul, c'est de cesser de vouloir être ou paraître quelqu'un qui n'est pas toi.

Je suis persuadée que ta vraie nature, une fois que tu n'auras plus besoin de te protéger, que tu ne donneras plus le pouvoir à tes peurs, que ta vraie nature est l'Amour.

Et comme nous y invite la Bible, cela suppose de commencer par toi : « Aime ton prochain, comme toi-même »

Belle aventure de reconquête

Attention aux tentations qui chercheront à t'en éloigner (les douceurs artificielles en font partie.)

 

en chemin vers + d'Amour et de douceur

De tout coeur avec vous : pour oser ma vie, en conscience

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